mardi 28 juillet 2015

Rap « islamo-racaille » : on a les blousons noirs que l’on mérite.....


Dans une reprise rappée de "La Marseillaise", un « artiste » assène cette horreur : "Si tu fermes pas ta gueule, on te la fait à la Merah." La France hors la France ne voit pas un criminel en Merah, mais le héros d’une cause idéalisée qui fait froid dans le dos : notre destruction......

 La jeunesse est une période qui fait naître dans les cœurs l’envie de rébellion et le goût de la transgression. Arthur Rimbaud disait que « Je est un autre », indiquant par là son dégoût de la subjectivité de la morale bourgeoise, et son désir de porter un regard objectif sur le monde. 
Quelques années plus tard, André Gide publia L’Immoraliste. En effet, chaque époque nourrit en son sein un courant avide de la contester, généralement incarné par des figures charismatiques. Ainsi, les années 50 consacrèrent la fureur de vivre des blousons noirs et de James Dean, puis la plus intello « beat generation » dont le roman phare restera à jamais Sur la route de Jack Kerouac. 
Plus tard, ce fut le tour des punks et des néo-romantiques, ayant Johnny Rotten ou Ian Curtis pour fer de lance. Récemment, la génération X a crié son mal-être par le biais du grunge désespéré de Kurt Cobain et de Layne Staley (Alice In Chains). La nôtre ne mérite visiblement pas mieux que le bling-bling et la violence gratuite.
 
Une partie de la jeunesse vivant en France s’est éprise de rappeurs nihilistes, et paradoxalement moralistes, lesquels se nomment parfois eux-mêmes « islamo-racailles ». Pour eux, « Je » n’est pas un autre, en ce sens qu’ils ne contestent une morale subjective que pour la substituer à un idéal de pureté fantasmé, bien plus enfermant. 
L’objet de leur courroux est la France, nation qui les a vus naître, et dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. Pourtant, cette dernière leur a beaucoup donné. Notre nation millénaire occupe le mauvais rôle que décrivait le pédo-psychiatre anglais Donald Winnicott, celui de la « mère trop aimante » qui a maintenu ses enfants dans un sentiment de toute-puissance et d’omnipotence. 
Le laxisme généralisé a produit une génération perdue, les enfants de 68 ne sont pas créatifs comme leurs prédécesseurs, ce sont des boules de haine prêtes à en découdre.
 
Ils sont choyés par les médias et les responsables politiques. Certains sont subtils et tiennent un discours suffisamment ambigu pour laisser planer le doute sur leurs véritables intentions. Le rappeur Médine, convié en grande pompe pour célèbrer « La Nuit du ramadan » sur France 2, prône le « djihad social ». Il entend semer le trouble chez ses contradicteurs, ceux qui lui reprochent d’avoir écrit qu’il fallait « crucifier des laïcards » dans la chanson « Don’t Laïk ». Pourtant, qui peut sérieusement imaginer que certains de ses très jeunes auditeurs ne le prennent pas au premier degré ?
 Médine joue sur plusieurs tableaux, il est heureux d’avoir une tribune institutionnelle payée par notre redevance pour diffuser ses messages, mais continue à donner de lui une image de gros dur« islamo »racaille », auprès de son public moins instruit. Pareillement, Nekfeu crie « Nique le FN » lors d’un spectacle face à la mairie de Paris, et appelait à un« autodafé sur Charlie Hebdo » dans la bande oririginale du film La Marche. Il a malheureusement été exaucé.
 
Les derniers en date à s’être illustrés, dans le genre tragi-comique du rap« islamoracaille », sont les membres du groupe Zone 3. Ils ont fait franchir un cap au genre. 
Ici, point d’ambiguïté, mais une haine meurtrière parfaitement assumée. Dans une reprise rappée de « La Marseillaise », un des « artistes » assène cette horreur : « Si tu fermes pas ta gueule, on te la fait à la Merah. » La France hors la France ne voit pas un criminel en Merah, mais le héros d’une cause idéalisée qui fait froid dans le dos : notre destruction.

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