vendredi 19 octobre 2012

La place du père.par Somelier Richard....



La place du père.

Il y a des éloges qui méritent d’être dits et qui n’est pas vain de les porter à votre attention.

Je veux parler de cette catégorie de femmes que le destin à contribuer à les rendre des mères courages, des épouses ou des veuves à part. Mekboubin ââla ouledém, veut dire ( enveloppé leurs enfants par bc d’amour)

Je veux parler de ces femmes qui un jour ont vu leur destin prendre une autre voie. Presque s’acharner sur elles. 
Qu’elles soient divorcées pour des raisons qui leur appartiennent ou pas, veuves bien jeunes avec à charge des enfants en bas âge, elles montrent un grand courage, une obstination qui force le respect et une force de volonté qui les rend aux yeux de son entourage, et des amis, des héroïnes qui font honneur à leur classe sociale. 
Lorsque dans un couple la femme, l’épouse, le mari l’époux vient à manquer l’équilibre familial est rompu et il revient à l’un ou l’autre de gérer des situations difficiles.

Des épouses fuient, des maris déguerpissent, disparaissent, prendre le maquis, prendre maitresses d’une semaine, d’un mois d’un an, des mamans meurent prématurément, des papas aussi parce que leur destin ne leur a pas permis de vivre plus longtemps. Hajja mta rabi.
Je rends hommage ce matin à ceux s là à celles là qui se sont faites grâce à la force de leurs poignées et à leur patience et sagesse, l’une d’entre elle m’a dit, veuve depuis longtemps ‘…Albert, j’ai rempli ma mission bezra achem, seule à élever mes enfants et crois moi cela n’a pas été une sinécure… ! Le résultat est là… !’ 

Dans une célébration de mariage, je regardais ce papa veuf, il avait perdu sa femme bien jeune pour cause de maladie lui laissant trois jeunes petites filles sur les bras. Je l’épiais, cet après midi du coin de l’œil, au jour du premier mariage de sa fille ainée. Il avait franchi avec sa fille tout de blanc habillée le seuil de la grande syna des Tournelles. 

J’ai vu couler sur ses joues ses larmes du père courage tant son émotion était grande. Il levait les yeux au ciel sans doute pour dire à sa femme défunte ‘…Aurélie, dort en paix, j’ai accompli mon devoir comme si tu étais là… !’ Le soir de la fête, il levait cent fois les yeux au plafond comme s’il discutait avec son épouse défunte. 

Elever ses enfants lorsqu’un membre important de la famille n’est plus là, c’est vaincre la fatalité et le sort. 
J’ai eu la chance d’avoir les deux parents plus MEIHA ma grand-mére. 

Mon papa Deidou était un papa formidable. Bien qu’il ne lui appartenait pas de nous éduquer, il était présent, souvent à dormir la nuit parce que de Boukha il était imbibé mais jamais il ne nous a quitté un soir à cause d’une querelle, il n’a jamais découché et jamais sa valise ne l’attendait au pas de la porte. 

Il était ce père qui nous faisait sortir tous les dimanches au Belvédère ( parc d’amusements) celui qui nous emmenait à l’aquarium de Salammbô , celui qui, en été, sur la plage ou dans l’eau, ne nous quittait pas des yeux, un seul instant, celui qui un jour faisait croire à maman qu’il travaillait alors qu’il allait pleurer tous les matins sur un banc public à Tunis parce qu’il ne travaillait plus dans les années 56. 

Celui qui plus tard, chaussait des chaussures diplomates cousues main par son ami italien qui tenait échoppe au souk. Celui que ses amis honoraient parce que sa générosité était sans bornes. Bref un père attentif, fier de ses grands garçons, qui nous suivait dans nos compétitions sportives, assis par tous temps sur les gradins, et qui n’a jamais eu maille avec la justice. 

Il n’a sans doute jamais poussé nos poussettes, mais il nous a poussés à être des hommes. 

Aujourd’hui les jeunes papas ont pris leur rôle au sérieux, j’en vois bcp qui portent leur bébé suspendus par des lanières à leurs épaules, j’en vois qui tiennent des landaus pour les déposer à la crèche ou accompagner leur progéniture à l’école. Je les vois assis devant un manège saluant leur enfant à tous les passages, je les vois dans les salles d’attente des médecins accompagnés par le fils malade. 

Le papa d’aujourd’hui est devenu papa poule, et tout cela contribue à les rendre aussi des hommes à la fibre paternelle qu’il partage avec la fibre maternelle. Il est bien loin le temps où l’époux avait pour tache que de travailler et de rapporter le salaire à la maison et de laisser le soin à sa femme de s’occuper du rejeton. Le papa d’aujourd’hui est devenu conscient que sa présence à la maison est un épanouissement pour l’avenir de ses enfants. 

HONNEUR AU PERE. HONNEUR A LA MERE…
AU NOM DU PERE DE LA MERE ET A LEUR SAINT ESPRIT...
 Albert. S.

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