mercredi 12 septembre 2012

Trois drôles de femmes....



Rosh Hashana, une nouvelle année commence. L’année se renouvelle, et nous ? Théoriquement, c’est le temps des résolutions, de la teshouva, de l’introspection, de la remise en question. Bref, tant de réflexions, de repentance et de décisions en un seul jour ! Et après ?
Trois femmes ont accepté de nous aider dans cette démarche pour qu’elle soit constructive et surtout qu’elle ait des chances d’aboutir concrètement. Chacune dans son domaine, elles aident les autres à se renouveler dans la bonne direction et à mettre en œuvre ce renouvellement. Elles ont répondu aux questions suivantes :
  1. Comment en êtes-vous arrivée à exercer votre activité actuelle ?
  2. Qu’est-ce que cela a changé en vous ?
  3. À la veille de Rosh Hashana, on s’interroge : doit-on se renouveler pour avancer ?
  4. Comment réussir son renouvellement ? Faut-il impliquer son entourage et si oui, de quelle façon ?
  5. Comment faire pour que ces bonnes résolutions ne restent pas de belles paroles ?
  6. Quel retour avez-vous des personnes que vous aidez à changer ?
  7. Quel est votre vœu pour 5773 ?
Rabbanite Myriam Mettoudi
Dispense de nombreux cours pour femmes depuis six ans
 
  1. Pendant plusieurs  années, j’ai moi-même assisté à toutes sortes de cours de Torah de toutes les tendances. J’écrivais tout ce que j’apprenais afin de mieux enregistrer et lorsque je sortais d’un très bon cours et que je parlais à des amies, je ne pouvais m’empêcher de leur raconter ce qui m’avait touché ou permis de faire des changements dans mon quotidien. Je retransmettais toujours avec beaucoup d’entrain et les yeux pétillants, mes proches m’ont incitée à donner des cours.  »Moi ! Donner des cours ! Je suis loin de ressembler à une Rabbanite… ».
Mais Hachem avait prévu autrement et lorsque c’est votre rôle, vous y allez. Ensuite, il est vrai que cela débordait dans ma tête, je ne pouvais plus le contenir, il fallait que ça se propage. Enfin, je ne pouvais plus passer les fêtes ou les chabbatot ou pratiquer les autres mitsvot sans en comprendre la raison profonde.
  1. Littéralement TOUT ! Mon moi-même, je me suis découverte, cela m’a construite de l’intérieur et de l’extérieur. Travailler avec le public féminin n’était pas facile. Ce sont beaucoup de questions tranchantes, de emouna, de révoltes, voire de l’agression, des reproches.
Mais pour moi, la Avodat Hachem est que chaque personne rencontrée sur son chemin est un miroir reflétant qui on est réellement, ses sensibilités, ses points forts. Donc tout cela m’a fait grandir énormément.
Cela a changé également mon couple, ma vie de famille. C’est un engagement envers Hachem et le peuple juif, une grande responsabilité qui vous oblige à changer à tous les niveaux  et parfois malgré vous mais c’est merveilleux !

3) Le mot « RENOUVELER» a été très bien choisi. On se demande chaque année à l’approche de Rosh Hashana : « que vais-je prendre sur moi cette année? ». Or, j’insiste sur deux points essentiels : 1. Nous ne sommes pas forcement obligés de prendre des nouvelles choses sur nous, mais de RENOUVELER les HABITUDES, la ROUTINE, comme la TFILA, les Bénédictions du matin, sa manière de s’habiller ou de parler, des faits et gestes que l’on fait sans entrain. Hachem veut notre cœur : le but de la Torah et des mitsvot étant de changer l’homme et de faire de lui quelqu’un de meilleur et non pas de le robotiser. 2. On pourrait aussi demander explicitement à Hachem : « Que voudrais-Tu, Maître du monde que je prenne sur moi pour faire avancer la Gueoula et Te faire plaisir ? », et étrangement IL répond à SA manière !
  1. Nous avons toutes et tous la capacité de changer, de nous renforcer en emouna. Hachem veut nous prouver notre grandeur ; il n’y a pas de défis insurmontables ! Mais pour cela il faut décider et arrêter de trouver des prétextes :  »C’est à cause de l’entourage ou de la situation actuelle qui fait que… ou si c’était autrement alors… ».
Quant à impliquer son entourage c’est assez délicat et on le peut, mais sous certaines conditions : il faut être soi-même propre à l’intérieur quand on parle, ne pas oublier qu’en priant pour le AM ISRAEL, les résultats sont très impressionnants et en faisant notre propre introspection et changement, en étant tous garants les uns des autres alors nous entraînons tout le monde avec nous.

5) Il faut d’abord décider, étudier et approfondir le point que l’on veut travailler, surtout qu’aujourd’hui nous avons tout ce qui est nécessaire en matière d’étude. Il faut un suivi et beaucoup de persévérance. Marquer ses résolutions sur un bout de papier et les rentrer dans notre Sidour.
  1. Des retours gratifiants, merveilleux, encourageants. Mon plus beau retour est de voir une femme sortir du cours avec les yeux remplis de larmes d’émotion et le fait de retrouver l’espoir et le courage et surtout les voir rire et sourire à nouveau.
  1. Je souhaite à chacun et chacune de réussir à se connaître, à découvrir la merveilleuse personnalité qui l’habite, à exprimer son potentiel. Le plus grand bonheur sur terre est de se réaliser et de découvrir ce « ANI », ce moi qui lui seul sera capable de sanctifier le Nom et la gloire Divine et d’introniser Hachem sur terre et Lui  laisser le maximum de place. Shana Tova !
Valérie Halfon
Conseillère en budget familial
 
1) En faisant du bénévolat à Paamonim. C’est là que j’ai découvert que beaucoup de personnes avaient besoin d’aide pour équilibrer leur budget. J’ai étudié l’économie et la gestion en France; j’ai toujours aimé faire des économies. Et quand j’ai commencé à accompagner des familles en difficulté financière pour leur apprendre comment boucler leurs fins de mois, j’ai eu envie d’utiliser mes compétences en vue d’aider les autres.
2) D’abord c’est très gratifiant d’aider les autres à changer. Quand des familles arrivent à s’en sortir financièrement, alors qu’au départ elles n’imaginaient même pas que c’était possible, c’est une grande joie. Leur réussite c’est aussi un tout petit peu la mienne. Ensuite, je me suis rendue compte qu’on pouvait tous changer. Que chacun d’entre nous a cela en soi. Et je crois que cela m’inspire aussi personnellement.
3) Aujourd’hui, dans ce monde où la technologie évolue à chaque instant, on nous promet sans cesse du nouveau. Encore faut-il savoir quelle sorte de renouveau nous désirons. S’agit-il d’un renouveau spirituel ? D’un renouveau matériel ? Quand on apprend à équilibrer son budget, c’est à la fois un renouveau matériel (on dépense moins, donc on a plus d’argent disponible) mais c’est aussi un renouveau spirituel car en règle générale on finit par comprendre qu’on n’a vraiment pas besoin de beaucoup pour être heureux.
4) Il est important d’impliquer tous les membres de la famille. En effet, souvent dans un couple les décisions financières ne sont pas prises en commun. Et c’est malheureusement source de tensions. Par exemple quand la femme achète un vêtement ou quand le mari acquiert un gadget technologique et que l’autre n’est pas d’accord. Croyez-moi, prendre les décisions budgétaires ensemble peut vraiment amener le Shalom Bayit.
5) Pour commencer le processus il est impératif d’avoir une forte volonté de changer. Mais après, pour que ça continue, il faut persévérer. Être déterminé. Ne pas se décourager si les résultats au début se font un peu attendre. Célébrer toutes les victoires, même les petites. Et surtout, être persuadé qu’on a fait le bon choix.
6) Lors de ma dernière séance avec une de mes “clientes”, celle-ci m’a confié que dernièrement tout le monde la trouvait changée, plus aimable, plus souriante. “Évidemment” me dit-elle, “je dors tranquille maintenant, je ne suis plus à découvert.”
Il y a un mois, j’ai rencontré par hasard dans la rue une personne que j’avais aidée il y a un an. Elle était radieuse et m’a dit qu’elle continuait toujours à être en équilibre financier.
  1. Je souhaite d’abord la santé et la Hatslaha pour le Am Israël. Et aussi qu’on arrive à réaliser ce verset des Pirké Avot: “Ezeou ashir ? Hasameah behelko.”
Rinat Burg
Coach d’entreprise (Tal&Burg)
 
1) Je crois dans le principe selon lequel chacun a un but qu’il est censé atteindre. En chemin, nous pouvons nous heurter à des difficultés et des embûches qui nous retardent. Les relations que nous entretenons avec nos collègues, un manque de confiance en soi, un objectif mal défini. Je fais le lien entre les envies, les passions, les rêves que les gens veulent réaliser et la réalité telle qu’elle est sur le terrain. Ensemble, nous construisons des ponts en définissant des objectifs clairs et grâce à un accompagnement personnalisé.
  1. Ce travail a augmenté ma sensibilité envers les autres, mais aussi ma patience et cela m’a même aidée à aimer davantage ceux qui sont différents.
  1. Quand vient le temps du questionnement, en général, on regarde en arrière pour aller de l’avant au bon rythme et dans la bonne direction pour nous, ce qui ne signifie pas forcément prendre le chemin le plus facile.
Toute création vivante (ce qui comprend, évidemment, les entreprises), qui ne se développe pas vers l’avant, en réalité commence à reculer. Quand vient le temps du questionnement au sein d’une entreprise, il faut s’arrêter et se demander si l’on a atteint nos objectifs fixés l’année passée. Avons-nous fait avancer notre entreprise ? Avons-nous gagné ce qui était prévu ? Avons-nous satisfait nos clients ? Nos employés sont-ils heureux de venir travailler ? Nous sommes-nous ouverts vers d’autres publics ? Vers de nouveaux produits ? En fonction de tout cela, nous devons prendre les décisions pour l’année à venir.
  1. L’un des moyens pour réussir son renouvellement en entreprise est de définir une nouvelle ligne directrice. Cette ligne se définit par le biais de phrases qui décrivent les fondements de l’entreprise, l’essentiel de son activité, ce qui la pousse à agir, et vers quels objectifs elle se tourne.
5) Définir une ligne précise aide l’entreprise à mieux naviguer entre les différents segments de clientèle, les besoins des employés et de la direction ainsi qu’entre les tendances du marché. Autrement dit, il est nécessaire de définir une ligne en cohérence avec le potentiel de l’organisme et l’entourage concurrentiel. De cette façon, l’entreprise trouve la position qui lui convient le mieux.
6) Une partie des clients me disent ressentir vers quels objectifs se tourner, ce qu’ils doivent réaliser et par quel moyen. Ils ont en main une carte pour la route et ils sont capables de marcher vers  »la terre promise ».
7) Que nous soyons à la tête, cette année (לראשהשנה). Que nous orientions, renouvelions, ressentions, fassions ressentir et présentions de grands objectifs et que nous les atteignions. Concrètement, que nous utilisions notre ligne directrice personnelle, dans la joie, la plénitude, la sensibilité et la détermination.
http://www.leptithebdo.net/2012/09/11/trois-droles-de-femmes/

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