vendredi 21 septembre 2012

INTERNATIONAL - DIPLOMATIE : DIALECTIQUE DE L’IMPUISSANCE ET TRIOMPHE DES EXTREMES...



Après la sortie du film diffusé sur Internet consacré à la vie de Mahomet, le monde est confronté à une sorte de réaction en chaîne d’une violence extrême. Les Etats-Unis sont la cible principale de cette haine meurtrière. L’attaque de son ambassade à Benghazi fait quatre morts, dont l’ambassadeur.


 A Kaboul, en Afghanistan, un attentat suicide fait douze morts, tandis que dans la bande de Gaza on brule un portrait de Barack Obama et qu’à Paris on manifeste en criant des slogans haineux…

 Même scénario qu’en 2006 lors de la publication d’une série de caricatures de Mahomet par un journal danois. Même violence, même folie meurtrière, même réaction embarrassée des autorités.


LES DEMOCRATIES ENTRE ISLAM ET ISLAMISME


L’objectif des islamistes est on ne peut plus clair : ils sont prêts à utiliser tous moyens, y compris la terreur,  pour assurer le triomphe de l’Islam.
A la violence islamiste, les démocraties répondent par le rejet de tout amalgame. On rappelle que la  grande majorité des musulmans pratique un islam respectueux de la démocratie et l’on conclut par l’évocation de l’ «  Islam des Lumières », et de l’ «  Islam religion d’amour et de paix ».


Première conséquence 
des violences islamistes : les responsables des démocraties font l’apologie de l’Islam et se posent en protecteurs des « vrais » croyants.


Deuxième conséquence :

 Modérés et extrémistes sont d’accord sur un point essentiel : l’Islam doit être proclamé comme universellement bon. De sorte que si la violence est condamnée, l’objectif final, à savoir le triomphe de l’Islam, est, quant à lui, implicitement validé.


 Troisième conséquence : 

La méthode qui oppose les islamistes aux autres musulmans, (les bons, les vrais) ne fait en réalité qu’accroitre les tensions. La violence islamiste a certes une dimension religieuse. Mais il n’entre pas dans la vocation des hommes politiques d’intervenir dans un débat de théologie en départageant les bons et les méchants, en décernant des blâmes et des bons points aux uns et aux autres.   

Cette attitude jette en permanence de l’huile sur le feu ; elle irrite les uns sans pour autant sécuriser les autres. Conséquence gravissime, elle rend quasiment impossible l’action judiciaire. 


Ceux qui hurlent des slogans prêchant la haine de l’autre, violent les lois de la République non les prescriptions coraniques sur lesquels les hommes politiques n’ont pas, à ma 
connaissance, autorité. 


Ces « délinquants » doivent être sanctionnés en tant que personne ne respectant pas la loi non en tant que « mauvais musulmans » ne respectant pas le Coran, comme les responsables politiques de tous bords se plaisent à le répéter. Les sanctionner devient pour le coup impossible, car cela constituerait une atteinte à la liberté de croyance, garantie par la Constitution. 


C’est ainsi que nous assistons au spectacle surréaliste d’une bande d’excités violant la loi sous les yeux impuissants des forces de l’ordre.
Le discours « non politique » des responsables politiques neutralise l’action de la police et de la justice.


Quatrième conséquence : 

En posant le problème sur l’unique plan religieux, on ne fait que légitimer la démarche des  extrémistes.  Les « modérés » constatant l’impuissance de l’Etat ont  tendance à demeurer passifs, laissant les islamistes maîtres du terrain.

Cette mécanique  a permis aux islamistes d’imposer leur ordre dans la plupart des banlieues ; elle leur a permis de triompher dans les pays concernés par ce que l’on a appelé le « Printemps Arabe ».


Cinquième conséquence :

D’un côté les islamistes  s’insurgent  contre la liberté de la presse ou de création qu’ils qualifient de blessante ou de blasphématoire,  de l’autre les autorités  appellent les journalistes, écrivains, créatifs… à pratiquer une sorte d’auto-censure afin dit-on de ne pas « jeter de l’huile sur le feu ». L’intention est certes louable, mais la conséquence dramatique. Là encore, l’objectif des « islamistes » rejoint celui des « modérés » : limiter la liberté de la presse et la liberté d’opinion ; donner corps d’une manière larvée au vieux délit de blasphème qui avait cours jusqu’au 18ème siècle, c’est  contribuer ainsi au triomphe des islamistes en se pliant à leurs exigences et  entrer dans le cycle de destruction de la démocratie.


DU VIDE POLITIQUE


Cette politique de l’évitement est en réalité le corolaire d’un véritable vide politique.
Tout se passe comme si, le problème de la violence islamiste n’était qu’un problème «religieux » voire un banal problème de criminalité ou de délinquance.
Or, le problème de l’islamisme est avant tout un problème politique.


Que nous enseigne l’histoire ? Tant que la France n’avait pas trouvé une réponse politique au problème des conflits interreligieux, le pays était la proie d’une guerre des religions.
Le grand débat sur la place des religions dans la République qui a précédé l’adoption de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, a rétabli la paix sociale et mis un terme à la guerre des religions.


 Manifestement l’émergence de l’Islam dans l’espace sociétal, vient bousculer l’équilibre qui avait été laborieusement obtenu depuis l’adoption de la loi de 1905.

Le problème de la violence islamique auquel nous sommes confrontés est à l’évidence un problème  majeur que les responsables de tous bords refusent d’examiner « politiquement » et qui pourrait s’énoncer dans la question suivante :   L’islam est-il compatible avec la démocratie ?   


Dans notre pays, il est urgent d’inscrire cette question à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale. L’Europe devrait également se saisir de cette question.

Au-delà de nos frontières, compte tenu des violences que l’Islamisme provoque au plan mondial, c’est à  l’ONU de la prendre en charge.  


Plus que jamais il faut se souvenir que la dialectique de l’impuissance et de la fuite conduit  au triomphe des extrêmes et à la violence.

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