dimanche 12 août 2012

L'épine israélienne du Comité international olympique Editorial de la semaine du 11/08/2012...


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Cette semaine, une fois de plus, nous avons pu être fiers d'Israël, ce petit pays qui dérange, cette épine dans le talon de l'olympisme des Temps modernes.

Israël, soutenu par Washington, Berlin et de nombreuses personnalités à travers le monde, avait demandé qu'une minute de silence soit observée lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Londres à la mémoire des 11 athlètes israéliens assassinés par un commando terroriste palestinien durant les Jeux de Munich en 1972. 

Le Comité international olympique (CIO), présidé par le comte belge Jacques Rogge, s'y est formellement opposé.
Pensez donc ! On n'allait quand même pas gâcher la fête pour quelques Juifs bêtement tués il y a 50 ans…
Cependant, embarrassé par les pressantes sollicitations de l'administration Obama et du ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, et pour mettre un terme à la polémique, le Belge, n'eut pas d'autre choix que de se rendre à la cérémonie organisée par le Comité olympique israélien et l'ambassade d'Israël à Londres, le 6 août dernier.

Et voilà qu'à cette occasion, en présence du Premier ministre britannique David Cameron, qui, il faut le souligner, fit un discours remarquable et très émouvant, nous eûmes droit à cet Israël si digne dont nous sommes si fiers, incarné par Ankie Spitzer, la veuve d'un des 11 sportifs israéliens assassinés à Munich.
“Honte à vous, Comité International Olympique parce que vous avez abandonné les 11 membres de votre famille olympique. Vous les discriminez seulement parce qu’ils sont Israéliens et Juifs”, lança Ankie Spitzer, sous les applaudissements de l'assemblée, regardant fixement le si rogue Jacques Rogge ayant du mal à déglutir, penaud, ne rêvant que de retourner au stade olympique.

Jacques Rogge ne fait pas exception à la longue tradition antisémite du CIO. Lorsqu'il s'agit de rendre hommage à son illustre prédécesseur, belge lui aussi, un triste sire, le comte Henri de Baillet-Latour, antisémite notoire, il ne se fait pas autant tirer l'oreille. Il fleurit sa tombe, se bat pour qu'une fondation à son nom soit reconnue par le CIO, qu'une chaire olympique soit créée à l'université catholique de Louvain (UCL).

Baillet-Latour, président du CIO de 1925 à 1942, ayant organisé les Jeux de Berlin en 1936 en coopération avec Hitler, écrit entre autres, en 1940 : "Terrible bataille entre les barbares soviétiques et les Finlandais. Cette guerre que les bolcheviques attendaient depuis 1920 devint un fait réel grâce à l'aide des Juifs, pour le seul bénéfice de la Russie rouge". 

Et de déplorer, dans la foulée, que l'Allemagne nazie perdît ainsi, à cause de ces "méfaits" des Juifs, "le contrôle de la Baltique", dont, insistait-il, les États étaient pourtant "imprégnés de culture germanique depuis mille ans. 

Mais Baillet-Latour ne fait que succéder à un certain…Pierre de Coubertin, grand admirateur de Hitler et de Charles Maurras. 

Et la tradition se poursuit avec Avery Brundage, le président du Comité olympique américain qui fut élu à la tête du CIO 1952 pour un mandat qui dura 20 ans. 

Brundage est viscéralement antisémite, un nazi proche Ku Klux Klan. Il fait notamment l'éloge du régime nazi lors d'un discours au Madison Square Garden de New York. L'entreprise de construction Brundage obtient le contrat de construction de l'ambassade d'Allemagne à Washington. En 1971, il n'en démord pas : "les Jeux de Berlin en 1936 furent les plus beaux de l'Histoire moderne, je n'accepterai aucune contestation sur ce fait". A Munich, en 1972, il refuse d'interrompre les Jeux après le massacre de nos 11 athlètes. 

Logique, puisqu'il a soutenu un régime qui a tué 6 millions de Juifs, ce ne sont quand même pas 11 Israéliens assassinés qui vont l'émouvoir !

Et il laisse la place à Juan Antonio Samaranch, nommé secrétaire aux Sports en 1967 par le dictateur fasciste espagnol Franco. Samaranch qui, lorsqu'il apprend la mort du tyran sanguinaire en 1975, déclare : "La figure et l’œuvre réalisée par la Caudillo (Franco) s’inscrira dans l’histoire comme l’un des plus grands chefs d’Etat du XXe siècle"…

Bref, Jacques Rogge, en refusant une minute de silence lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Londres à la mémoire des sportifs israéliens et en acceptant que des sportives voilées participent aux compétitions, ne fait que s'inscrire dans la lignée du CIO miné par le fascisme, le nazisme, l'antisémitisme et le proarabisme systématique.

Preuve en est d'ailleurs les félicitations qui lui ont été adressées par l'Autorité palestinienne pour qui les terroristes de Munich sont des "martyrs de la cause".

De combien de renoncements à l'esprit sportif, au respect de la personne devrons-nous encore être les témoins jusqu'à ce que le CIO accepte de tirer les leçons de ses erreurs et de ses errements ?
Cette année, Israël n'aura pas brillé par ses performances sportives aux JO de Londres. Jusqu'à présent, pas la moindre médaille. Peu importe.

Ankie Spitzer, en regardant droit dans les yeux l'ignominie, en lui faisant perdre son arrogance, a fait honneur à Israël et au Peuple Juif. Cela valait toutes les médailles.

Pour Mark Slavin (18 ans, lutteur), Eliezaar Halfen (24 ans, lutteur), André Spitzer (27 ans, arbitre d'escrime), David Mark Berger (28 ans, haltérophile), Zeev Friedman (28 ans, haltérophile), Yosef Romano (32 ans, haltérophile), Moshe Weinberg (32 ans, entraîneur de l'équipe de lutte), Yosef Gottfreund (40 ans, arbitre de lutte), Amitzur Shapira (40 ans, entraîneur de l'équipe d'athlétisme), Yakov Springer (50 ans, entraîneur de l'équipe d'haltérophilie), Kehat Schor (53 ans, entraîneur de l'équipe de tir).

Que vos mémoires soient bénies. Nous n'oublierons jamais.


http://www.guysen.com/articles.php?id=18242&art_mail=1

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