vendredi 17 août 2012

Leçon de démocratie sioniste à un éminent professeur de droit....Guysen International...



Le professeur Menahem Mautner est une sommité, le type même de l'universitaire qui participe à la réputation internationale d'Israël dans le domaine académique. Professeur et ancien doyen de la Faculté de droit de l'Université de Tel Aviv, il y occupe la Chaire de droit comparé. Il a enseigné à Harvard et Columbia. Il a publié de nombreux ouvrages qui font référence tant en Israël qu'à l'étranger. Il a été membre de la commission de réforme du Code Civil israélien et fut un moment pressenti pour siéger à la Cour suprême. 

Il participe régulièrement à des conférences, en particulier au prestigieux centre pluridisciplinaire de Herzliyah (un condensé de l'Ena et de SciencesPo) où il est religieusement écouté par un parterre de hautes personnalités civiles et militaires.

Et voilà que cette semaine, le professeur Mautner qui, rappelons-le, enseigne le droit et a réformé le code civil, cosigne avec 400 autres personnalités et universitaires, une pétition appelant les pilotes de Tsahal à la désobéissance, si ordre leur était donné de bombarder les installations nucléaires iraniennes.

Bien entendu, on a tout à fait le droit d'être opposé à une opération militaire contre Téhéran. D'ailleurs qui a raison, qui a tort, les partisans ou les opposants à une attaque israélienne ? Comment pourrions-nous le savoir, nous les Israéliens moyens qui ne détenons, heureusement, aucune des informations dont disposent nos dirigeants qui sont eux-mêmes divisés quant à la pertinence d'une telle intervention.
Mais peu importe, le problème n'est pas là. La démocratie israélienne permet de s'exprimer librement sur le sujet (et tant mieux) dans les médias, les colloques et les conférences et on ne s'en prive pas, aux grands délices de nos ennemis.

Hélas, le professeur Mautner et ses collègues ont franchi le Rubicon ou plutôt le Yarkon.
En effet, appeler les pilotes de Tsahal à désobéir signifie tout simplement refuser de respecter la loi impliquant une remise en cause de l'Etat de droit, celui-là même que Mautner est censé enseigner tous les jours.

Lorsque je servais sous l'uniforme de Tsahal, nos officiers nous répétaient inlassablement qu'il est du devoir et de l'honneur du soldat israélien de refuser un ordre s'il est illégitime, incompatible avec nos valeurs juives.
Bombarder les installations nucléaires iraniennes ne peut, en aucun cas, être assimilé à un ordre illégitime. Il ne s'agit pas de lancer des bombes sur des villes, sur des populations civiles. Nous ne sommes pas dans le cas de Hiroshima et Nagasaki ni même des bombardements de Dresde, des opérations qui ont suscité des polémiques, mais qui, finalement, ont permis de raccourcir la deuxième guerre mondiale et donc épargné des millions de vies humaines.

Le professeur Mautner avoue lui-même, dans une interview donnée mercredi au journal "Makor Rishon", qu'il "ne pense pas qu'il y ait de problème juridique à effectuer cette opération". Mais il ajoute :" je signerai toute pétition qui permettra d'éviter qu'Israël se lance dans ce que je considère comme la plus grande catastrophe depuis la création de l'Etat, pire que la guerre de Kippour".

Le professeur Mautner profite donc de son prestige pour tenter de faire pression sur l'armée afin de véhiculer des considérations partisanes sur l'opportunité ou non d'une attaque contre les sites nucléaires iraniens.
Appeler les pilotes à désobéir, peut donc, dans ce cas, être assimilé à du sabotage.
Connaissant un peu la législation israélienne, mais, bien entendu, beaucoup moins bien que le professeur Mautner qui sait jusqu'où il peut aller trop loin, je suis bien conscient qu'il ne pourra, en aucun cas, être poursuivi et, je vous le concède, je m'en réjouis, c'est tout à l'honneur de notre démocratie où il n'existe pas, fort heureusement, de délit d'opinion.

Cependant, il serait tout autant légitime que, dorénavant, les militaires boycottent ses conférences, que Tsahal interdise à ses militaires d'assister à ses cours de l'Université de Tel Aviv, que le monde politique (sioniste, j'entends) prenne ses distances avec de telles personnalités qui tentent de saper de manière inique l'un des piliers sur lesquels repose notre démocratie, à savoir l'Armée de Défense d'Israël.

Cette semaine, le ministre de l'Education, Guideon Saar, a donné des instructions aux professeurs pour renforcer l'enseignement des valeurs sionistes dans tous les établissements scolaires, du jardin d'enfants jusqu'à l'Université, dès la rentrée prochaine.
L'accent sera mis sur le drapeau national, la Hatikva et la Ménorah. Dans les écoles primaires, comme dans les collèges, dans le cadre des cours d'histoire et d'instruction, les élèves devront connaître les héros sionistes comme les évènements marquants qui ont permis la création de l'Etat d'Israël.

Une petite piqure de rappel sioniste ferait du bien au professeur Mautner et à ses 400 collègues.
Ce qui est sûr, c'est qu'avec des gens comme eux, l'Etat d'Israël n'aurait jamais été créé et le Peuple juif aurait cessé d'exister.

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