dimanche 19 août 2012

Israël deviendra t-il le gendarme du Proche et Moyen-Orient ? Par Victor Perez...



Plus personne aujourd’hui ne met en  doute les capacités militaires israéliennes à atteindre l’Iran et à détruire ses infrastructures nucléaires.
Par Victor Perez
« Un possible raid israélien contre les installations nucléaires iraniennes peut être en mesure d’entraver les ambitions atomiques de la dictature islamique, mais il ne détruira pas son programme nucléaire » a déclaré récemment le général Martin Dempsey, chef de l’état-major interarmes américain lors d’une conférence de presse tenue auPentagone.
Le prix Nobel de la Paix 2009 n’ayant pas réussi par sa main tendue à écarter tous risques nucléaires, les seules interrogations restantes sont donc, d’une part, celle de savoir si l’état hébreu doit attaquer seul, mais aussi les effets de cette incursion militaire sur la région et plus particulièrement sur son propre territoire.
Attaquer l’Iran ou non ?
Ne pas détruire le nucléaire iranien, que nul ne conteste plus, reviendrait de fait à contraindre d’autres états de la région à s’engager dans une course effrénée à l’arme atomique. Par ailleurs, cela sanctuarisera la politique effrayante de la théocratie des Ayatollahs ainsi que le terrorisme de ses affidés. L’Etat juif n’a donc aucun intérêt à laisser ses ennemis s’équiper de moyens le menaçant directement. Les sanctions n’ayant apparemment pas atteint leur objectif, ce dernier n’a, en conséquence, d’autre choix que de faire cavalier seul faute de véritables alliés.
L’Iran répliquera t-il en agressant les intérêts américains voire occidentaux ?
Sauf à se suicider, le régime en place se gardera bien de fermer le détroit d’Ormuz ou d’attaquer directement les bases US de la région. Sa seule réplique restera celle du terrorisme. Notamment à l’encontre des gazoducs, raffineries et puits de pétroles de la région. Menace qui restera minime et étalée sur le temps. En revanche, l’Etat d’Israël se verra bombarder par des missiles intercontinentaux. La plupart des fusées contrées par des anti-missiles et les représailles militaires israéliennes sur des objectifs précis et persuasifs ont de fortes chances de calmer, très rapidement, la vengeance iranienne.
La Syrie se joindra t-elle à l’Iran ?
Si Bachar el-Assad est encore au pouvoir, il y a quelques possibilités qu’il tente cette diversion pour réunir le peuple derrière lui. L’armée étant occupée ailleurs et divisée entre partisans et adversaires du régime alaouite, la menace balistique restera insignifiante. Il y a, par ailleurs, peu de chance que les armées de l’air, de terre ou de la marine se joignent à cette manœuvre car trop désorganisées. Par contre, si les Sunnites prennent la direction du pays le soutien à l’Iran chiite n’existera plus.
Que fera le Hezbollah ?
Le chef du Hezbollah, a précisé qu’une éventuelle attaque israélienne contre l’Iran provoquerait une riposte « énorme » de sa part. A tel point que la réaction israélienne signera probablement l’éradication de ce mouvement de la région. Hassan Nasrallahle sait. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Rien n’est moins sûr ! Il n’en reste pas moins que le véritable danger, s’il y a, viendra du sud Liban.
Le Hamas se joindra t-il à la meute ?
Au-delà de quelques cris de haine et roquettes, le Hamas sait pertinemment qu’il perdra la bande de Gaza s’il faisait plus. Quel est donc son intérêt à mourir pour des chiites ? Aucun !
S’il est probable que l’Etat juif ne réduira pas à néant l’espoir atomique iranien, il est certain cependant que cet état sera touché, que des victimes seront à déplorer, que des infrastructures seront à reconstruire. Néanmoins, la somme en sera toujours moins élevée que vivant au côté d’une théocratie nucléarisée se voulant le leader d’une Umma rêvant de réaliser, enfin, l’objectif annoncé en1948. A savoir, jeter les Juifs à la mer.
Autre point capital ! Aucune fusée ne sera dotée d’ogive chimique. Les régimes iraniens et syriens, au-delà de leur folie meurtrière, sont très rationnels quant à leur devenir propre. Nasrallah tout autant !
Malgré ces évidences, des Israéliens ‘’bien intentionnés’’ tentent d’empêcher le gouvernement en place de prendre la bonne décision. Du Président Shimon Pérès à l’écrivain Amos Oz en passant par un ancien chef d’état major Amnon Lipkin-Shahak, l’idéologie ‘’pacifiste’’ et de soumission, notamment à l’allié américain, se mobilise. Pour celle-ci, la parole d’Obama est d’or, la légitimité du gouvernement de droite de Benjamin Netanyahou nulle et l’indépendance d’Israël pas encore vraiment effective à leurs yeux ! Deux millénaires de servitudes au bon vouloir des souverains n’ont pas définitivement vacciné ces bonnes ‘’consciences’’. Courber l’échine est encore un de leur réflexe.
S’il l’on ne connaît pas encore la décision du gouvernement israélien, on peut être certain, au vu du passé, qu’il ne laissera pas son peuple être le dindon de cette farce tragique. Mieux ! Il se transformera, par la force des choses, en gendarme du Proche et Moyen-Orient.
Un poste que le monde occidental a abandonné pour cause de servitudes au pétrole et à ses pétrodollars.
Victor Perez – sur son blog
http://www.israel-flash.com/2012/08/israel-deviendra-t-il-le-gendarme-du-proche-et-moyen-orient/#axzz2448usRXo 

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