mardi 21 août 2012

Ford Mustang GT500 Cobra : 850 ch pour Shelby et de grosses sensations



Pour saluer la mémoire de Caroll Shelby, décédé le 10 mai dernier, Ford muscle sa Mustang en poussant les feux à 850 ch.

Dévoilée au concours d'élégance de Pebble Beach, cette interprétation unique et survitaminée de la célèbre Mustang, la Shelby GT500 Cobra, doit surtout son actualité à la puissance de son V8 portée de 660 ch à 850 ch, en hommage à la disparition de son pilote et concepteur, Caroll Shelby. Car du strict point de vue du design, il n'y a que la peinture bleue à bandes blanches et le kit de carrosserie Shelby American "bodybuildé" (commercialisé par ailleurs) qui soient notables. 

AC Cobra, redoutable venin

Pilote de course très en vue de l'après-Seconde Guerre mondiale, Shelby s'était reconverti dans la construction de voitures à partir de 1960, glissant d'énormes moteurs V8 Ford dans la frêle carrosserie de l'AC, un roadster anglais : l'AC Cobra était née. Cette combinaison de puissance et de légèreté s'était révélée redoutable sur les circuits, permettant à la Cobra de remporter dans sa catégorie aux 24 Heures du Mans.
Impressionné, Ford avait confié à Shelby le développement de sa voiture de course GT40, qui avait mis fin à la suprématie deFerrari sur le circuit de la Sarthe en 1966 et réédité l'exploit en 1967.

Mustang Shelby, redoutable cavalerie

Shelby était aussi le "père" de séries spéciales de la Ford Mustang, les GT350 et GT500, construites à la fin des années 1960. Débordant de puissance et dotées de carrosseries agressives, elles sont devenues des voitures de collection très recherchées. Régulièrement remises au goût du jour, les Shelby Mustang GT500 restent encore aujourd'hui les modèles couronnant la gamme de ce coupé sport de Ford aux États-Unis.
J.-Ch. Lefèvre

AU VOLANT DE LA GT500 AU MANS CLASSIC

Il nous a été donné, à l'occasion du dernier Le Mans Classic, d'effectuer quelques tours à bord de la version 671 ch. Pas un véritable essai au sens où on l'entend à Auto-Addict, mais une sorte de mise en appétit qui ne laisse pas de marbre, loin de là. Autant le dire de suite, une sportive européenne passe à ses côtés pour une première communiante. La GT500, bleue à bandes blanches pour le coupé ou rouge à bandes noires pour le cabriolet, exhale par tous les pores le côté sauvage de la sportive à l'américaine, un look mauvais garçon, digne de la maison de redressement, car la ligne droite, elle ne connaît pas.

Un jouet un peu particulier

C'est même une tête à claques, de celles qui vous envoient une solide bourrade au creux des reins alors que, simplement, je viens de passer la seconde à la sortie des stands du Mans. Mon passager cobaye s'exclame puis s'étrangle à l'arrivée dans la courbe Dunlop sur la troisième qui cavale comme une lourde brigade. Le V8 de 5,8 litres, agrémenté d'un compresseur, fait gronder ses chevaux et a largement dépassé les capacités d'adhérence du train arrière, d'autant plus qu'une ondée a laissé le revêtement très humide. Suivant Jim Farley dans le Coupé dont je trouvais le rythme assez lent, j'allais comprendre avec l'énorme dérobade et le volant contre-braqué en butée qu'il ne fallait pas jouer avec cet engin comme on le ferait avec le reste de la création automobile.

Un châssis susceptible

Reprendre la main, cela veut dire tenter d'inscrire dans la courbe à droite qui suit la lourde machine, ce qu'une pression de 1 cm sur l'accélérateur règle en vous envoyant une bonne centaine de chevaux supplémentaires. Désormais, je compterai en millimètres. Bref, je comprends aussitôt qu'il est très audacieux d'entamer un freinage en appui et que la rudesse du levier de vitesse de la boîte mécanique comme la brutalité de l'embrayage à course utile ultra-courte obligent à des précautions d'apothicaire. La conduite défensive n'étant pas mon ordinaire, je tente avec une certaine réussite de lisser mon style et de décomposer les manoeuvres afin de ne pas induire de déséquilibres réprouvés par ce châssis très susceptible.



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