lundi 4 juin 2012

Antisionisme = Antisémitisme ?



« Celui qui ne fait rien pour défendre l’image d’Israël contribue nécessairement à la ternir » Jürgen Bühler
Juif, israélien et … antisioniste ? L’antisionisme non-Juif
ALORS, comme le disait Gainsbourg,
Oui, je défendrai le sable d’Israël, La terre d’Israël, les enfants d’Israël;
Quitte à mourir pour le sable d’Israël, La terre d’Israël, les enfants d’Israël;
Je défendrai contre tout ennemi, Le sable et la terre, qui m’étaient promis
Quitte à mourir pour le sable d’Israël, Les villes d’Israël, le pays d’Israël;
Il y a deux ans, en novembre 2010, le Nouvel Obs titrait« Israël lance une opération séduction en Europe » et le journal Al-manar,  « « Israël » prépare une campagne de relations publiques en Europe ».
Les médias se basaient sur un article, « Israël recrute des « amis  » en Europe », écrit par Manlio Dinucci et dans lequel il prétendait que le Guardian Londres avait réussi à se procurer un câble transmis par le ministère israélien des Affaires Étrangères aux ambassades israéliennes de 8 pays européens. Dans ce câble, Avidgor Lieberman leur aurait demandé de recruter parmi les intellectuels  et les personnalités 1000 personnes « amis d’Israël » qui travailleraient à rehausser l’image de l’État juif car la guerre sur Gaza aurait causé, dit-on, « de graves dommages à l’État hébreu ».
Leur tâche se résumerait  somme toute  à donner d’Israël une image aux antipodes de celle qu’en donnent les médias
(1) en luttant  contre la désinformation qui permet de rendre plausible une infirmation grâce au procédé de la répétition ;
(2) en divulguant tout ce que les médias occultent sur Israël ;
(3) en faisant connaître la véritable position d’Israël dans le conflit israélo-palestinien.
Et le quotidien israélien Haaretz de préciser que  le budget du ministère pour les relations publiques dans ces huit capitales a été doublé.
Interviewé par le Guardian à propos de ce document, un fonctionnaire israélien aurait déclaré : « Evidemment nous cherchons toujours de nouvelles façons d’améliorer nos communications, il n’y a rien d’étrange à cela ».
Il a précisé qu’   « il existe une préoccupation particulière sur la façon dont Israël est vu à l’étranger, en particulier dans certains pays d’Europe occidentale ».
Si tel était le cas, je réponds : Et pourquoi pas ?
En quoi le fait de vouloir améliorer l’image d’Israël et les relations publiques est-il répréhensible ?
Pourquoi devrions-nous tolérer les campagnes de délégitimation d’Israël menées par les médias et les antisionistes de tout acabit et être scandalisés à l’idée qu’Israël puisse vouloir se défendre ?
Deuxièmement, si tel était le cas, alors qu’en est-il du prétendu lobby juif qui, selon les dires de tous les antisionistes, contrôle tous les médias ?
Troisièmement, on aimerait savoir quand cette fameuse bataille médiatique portera ses  fruits. Car pour le moment, à  en juger par les résultats et par l’image qu’on diffuse de l’État juif, il semble qu’Israël n’ait guère d’amis pour le défendre,  et qu’il ne doive, par conséquent,  compter que sur lui-même.
En effet, la BBC publiait le 16 mai  dernier les résultats d’un sondage mené à travers 22 pays pour connaître ceux dont l’influence serait néfaste à la paix mondiale. Rien d’étonnant, rien de nouveau dans les résultats, ils rejoignent ceux auxquels on nous a habitués : Israël occupe le 3ème rang,  après l’Iran et le Pakistan. Une baisse de 3 points par rapport à 2011.
Israël considéré, par 50% des sondés,  comme aussi dangereux pour la paix mondiale que la Corée du Nord !
N’est-ce pas là un sujet d’indignation ?
On apprend encore une fois sans grande surprise que l’Espagne est le pays où il y a le plus fort pourcentage de personnes qui ont d’Israël une image extrêmement négative : 75%. La France (65%) et l’Allemagne (69%) ont des résultats analogues. Une question s’impose  donc :
Pourquoi de pareils résultats ?
Bien sûr, l’antisémitisme en Europe, voire dans une certaine mesure en Amérique du Nord, se porte bien.
Il ne se passe pas un jour sans qu’on n’entende parler d’Israël, sans que les antisionistes ne dénoncent l’État juif.
Quoi qu’il fasse, et même quand il ne fait rien, Israël est l’objet d’attaques de plus en plus virulentes.
- Pourquoi le ministre des Affaires étrangères danois refuse-t-il, depuis plus de deux mois, de rencontrer l’ambassadeur israélien de ce pays ?
La version officielle fait état d’un emploi du temps très chargé. Mais alors comment expliquer qu’il ait su trouver le temps de rencontrer les représentants de deux ONG israéliennes pour « discuter la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés par Israël » ?
Un tel sujet de discussion en dit long sur la position de  ce ministre et sur celle de son pays à l’égard de l’État juif
- Pourquoi le CIO  a-t-il refusé de donner suite à la demande de l’État juif voulant que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres soit ponctuée par une minute de silence à la mémoire des 11 athlètes israéliens tués il y a 40 ans lors des JO de Munich ?
- Et pourquoi, à l’Université libre de Belgique (ULB) les actes antisémites se sont-ils multipliés au point qu’un de ses professeurs, le professeur Jacques Brotchi, mondialement connu,  ait  choisi de démissionner ?
« Par son attitude « politique » qui tolère l’antisémitisme, car toute mise en question de la légitimité de l’état d’Israël est de l’antisémitisme, l’ULB et ses dirigeants se disqualifient aux yeux de la communauté juive, non seulement belge, mais aussi internationale », a-t-il déclaré.
- Pourquoi le climat qui prévaut aujourd’hui en Europe a-t-il des relents des années 30 ?
- Pourquoi  les mots qui semblaient être tabous depuis plus d’un demi-siècle ressurgissent-ils  des profondeurs et sont-ils aujourd’hui prononcés sans crainte, faisant revivre aux Juifs le souvenir des persécutions ?
Qui l’eût cru qu’un jour on oserait dire à voix haute qu’il faudrait remplacer Israël par un État binational ou, mieux encore, qu’Israël, comme l’a déclaré il y a quelque temps un animateur d’une chaîne de télévision  québécoise, est un pays qui « qui ne devait pas avoir le droit d’exister » ?
Israël serait donc bien aux yeux de certains « L’État de trop » !
Des propos scandaleux qui ne scandalisent que les Juifs.
Et pourquoi la France, qui a livré il y a à peine plus d’un demi-siècle ses enfants aux nazis, accepte-t-elle que figure aujourd’hui, au nombre des partis inscrits aux élections législatives,  un parti qui porte un nom on ne peut plus évocateur : « Parti antisioniste », avec pour objectif d’« éradiquer toutes les formes de sionisme dans la nation » ?
Qui plus est, ce parti est représenté par un des plus grands antisémites qui soient, condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme : Dieudonné. Et ce alors même que les incidents antisémites se multiplient,  sans parler des graves événements.
Les exemples d’antisémitisme ne manquent donc pas, non seulement de la part de citoyens ordinaires mais, comme on peut le constater, de la part de certains gouvernements, et c’est sans parler évidemment de toutes les ONG qui sont ouvertement antisémites.
Comment expliquer cette renaissance de l’antisémitisme ?
Une première réponse : les mots !
Les mots,  source de tous les maux
Le choix des mots pour aborder le conflit israélo-palestinien n’est pas anodin et ses conséquences sur la perception qu’ont les gens de l’État juif sont désastreuses.
Toute la terminologie du conflit israélo-palestinien est choisie de façon à distiller, à petites doses certes,  mais continuellement, l’idée qu’Israël est un État dont le monde se passerait bien, un État qui nuit à la paix dans le monde.
Quand les mots sont galvaudés, qu’ils travestissent la réalité, quand on ressort des mots qui appartiennent à un passé qu’on croyait révolu, celui de la Deuxième Guerre mondiale, quand on parle d’Israël comme  d’un État d’apartheid et qu’on établit l’amalgame : sionisme= racisme=nazisme, on réveille évidemment cette bête immonde qui ne fait que sommeiller: l’antisémitisme.
Et comme tout acte d’antisémitisme est un délit puni par la loi, on recourt à un synonyme : l’antisionisme.
Le fait d’avoir substitué au mot antisémitisme celui d’antisionisme, jugé peut-être plus politiquement correct,  ne change rien aux connotations de ce mot.
Comme l’écrivait  le philosophe Vladimir Jankélévitch :
« L’antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission – et même le droit, et même le devoir – d’être antisémite au nom de la démocratie ! L’antisionisme est l’antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d’être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait merveilleux ! »
Et rappelons ce que disait Antoine Spire :
« … de l’antisionisme au vœu de disparition de l’État hébreu, il n’y a qu’un fil ».
Il est évident qu’on ne peut être à la fois antisioniste, donc opposé à l’existence d’un pays pour le peuple juif,  et en même temps sympathique aux Juifs.
D’ailleurs, quoi qu’en disent les antisionistes, ils identifient Israël aux Juifs.  Et ils n’ont pas tort : exception faite de certains groupes, tous les Juifs s’identifient à Israël. Être contre l’État d’Israël, vouloir son éradication, c’est vouloir anéantir le peuple juif.
Donc l’antisionisme est bien une manifestation  de  l’antisémitisme. Et qu’on ne vienne pas prétendre le contraire !
Les Juifs antisionistes
Si on veut faire des amalgames, alors faisons-en un, criant de vérité :
Antisionisme=antisémitisme= antijudaïsme= judéophobie = israélophobie
Mais les mots à eux seuls ne suffisent pas à expliquer ce réveil de l’antisémitisme.
Quand on demandait à Montaigne d’expliquer son amitié avec La Boétie, il répondait: « Parce que c’était lui, parce que c’était moi ».
Et c’est un peu la réponse qui me vient aux innombrables questions qu’on se pose : « Parce que c’est Israël, parce que c’est le Juif ». Le Juif, donc le coupable.
Coupable de quoi ? Coupable d’exister en tant que juif.
Si l’antisémitisme s’attaque au Juif parce que juif, l’antisionisme s’attaque au Juif parce que, depuis qu’il a un État, il est un homme libre.
Il ne peut plus être le souffre-douleur des populations : les pogroms et les numerus clausus n’existent plus car on sait que le Juif a désormais un refuge ,le sionisme, qui a permis la  création de l’État d’Israël,  a mis fin à l’aliénation dans laquelle il était maintenu depuis 2000 ans.
Grâce au sionisme, le Juif n’est plus le dominé, le colonisé, sans être pour autant le colonisateur.
Grâce au sionisme, d’objet le juif est devenu sujet : il ne subit plus son destin, il l’assume. Ainsi, il est redevenu un être humain à part entière, un droit qu’on lui avait dénié pendant des millénaires.
Alors, pour le dominant, que ce soit l’Arabe qui le considérait comme un citoyen de seconde zone ou le chrétien qui avait fait de lui son bouc émissaire, le Juif est coupable de lui avoir volé en quelque sorte ce qui donnait un sens à sa vie.
Autrefois, l’antijuif ne supportait pas le Juif et il l’invitait à partir pour la Palestine. Ironie du sort, aujourd’hui où il a pris racine sur la terre de ses ancêtres, on le somme de la quitter.
Autrefois, l’antijuif, pour humilier le Juif, lui criait qu’il n’avait ni patrie, ni drapeau, ni hymne national. Aujourd’hui, il considère son nationalisme comme un poison.
Et pour se défendre des accusations d’antisémitisme qu’on porte contre lui, l’antisioniste nous rétorque que beaucoup de Juifs partagent ses idées.
Le Parti anti-sioniste argue même qu’il a un rabbin. Certes, oui, car il existe, hélas, des groupuscules avec des rabbins antisionistes.
« Nous sommes si peu nombreux et si divisés » (Derrida)
Un Juif antisémite / un Juif antisioniste ?
Cela peut sembler un oxymore tant il semble logique qu’un juif soit, par définition,  sioniste. Et pourtant…
L’antisémitisme, hélas, n’est pas l’apanage des non-Juifs. Des Juifs contre les Juifs, il en existe et il en a toujours existé. Ne disait-on pas qu’ « il n’y a pas plus antijuif qu’un Juif » ?
Si à la limite un tel comportement pouvait se concevoir dans l’Europe d’avant-guerre où le Juif honteux cherchait à s’assimiler et voyait dans l’autre Juif – c’est-à-dire dans celui qui revendique sa judéité- un danger, on aurait pensé que la renaissance de l’État d’Israël aurait mis fin à ce rejet du Juif par le Juif. Or, alors même que le Juif peut se sentir en sécurité, le Juif honteux est remplacé par le Juif dont on dit qu’il a la haine de soi.
C’est qu’aujourd’hui être antisioniste, c’est être « progressiste », c’est faire preuve d’ouverture d’esprit et d’intelligence.
Alors nombreux sont les Juifs qui hurlent avec les loups pour être ainsi qualifiés de progressistes. Et contrairement à leurs prédécesseurs, ils affichent fièrement leur identité juive qui est devenue en quelque sorte leur marque de commerce.
Qui aurait pu imaginer qu’un rabbin d’origine française, David Meyer, qui ne cache pas ses positions anti-israéliennes irait  jusqu’à souhaiter la fin d’Israël  -
«L’état binational, de par sa nature, a-t-il déclaré, ne serait-il pas alors l’une des grandes chances du Judaïsme de demain ? Oui, une chance et non pas une crainte » – et qu’il serait honoré, le 12 avril dernier, par la communauté juive belge et  nommé « Mensch de l’année 2011 » ?!
Qui aurait pu imaginer que c’est un Juif, Rob Davies, ministre sud-africain de l’Industrie et du Commerce, qui a conseillé au gouvernement de Pretoria d’étiqueter désormais avec la mention  »made in Palestine » les produits en provenance de Judée-Samarie ?
Et qui aurait pu imaginer, avant 67,  qu’il existerait un jour,  un peu partout, des organisations juives antisionistes :
l’Union des progressistes juifs de Belgique (UPJB) ;
Jews for Justice for Palestinians (Royaume-Uni) ;
Le Réseau  des Juifs contre l’occupation (Italie) ou encore Juifs européens pour une paix juste (JEPJ), l’Union juive française pour la paix, etc. ainsi que des mouvements juifs antisionistes.
Tous se présentent aux ennemis d’Israël comme les « Juifs du compromis ». Ils passent pour les juifs les plus lucides, ceux qui aspirent véritablement à la paix.
La paix ! Pour eux, la paix passe par la lutte contre le sionisme, donc contre le droit des Juifs d’avoir leur État. Alors pour la paix, ils sont prêts à donner tout Israël aux Palestiniens.
Ils sont ainsi devenus des propagandistes anti-israéliens hors-pair : ils accusent leurs coreligionnaires de crimes de guerre, de nettoyage ethnique, de génocide et, ce faisant, ils prêtent main-forte aux gauchistes dans leur diabolisation et leur délégitimation de l’État juif.
Qui plus est, ils  veulent intimider  les autres Juifs, leur donner mauvaise conscience pour qu’ils basculent dans leur camp, celui des ennemis d’Israël.
Et pour les y aider, les antisionistes non-juifs leur offrent les plateaux de télévision, leur nom dans toutes les revues… Ces Juifs antijuifs se présentent alors comme les victimes du sionisme qui, à leurs yeux, non seulement « commet des crimes contre le peuple Palestinien », mais  «  constitue une pression intolérable contre les Juifs qui refusent la dérive nationaliste et le repli communautariste ».
Alors, les journalistes s’abreuvent de ce genre de discours grâce auquel ils peuvent fonder leurs arguments.
Et ce d’autant plus que ces gens-là ont « la chance », comme disent les non-Juifs,  de pouvoir faire des déclarations antisémites sans être traités d’antijuifs : «Tu as de la chance, disait-on à Pierre Stambul. Comme Juif et fils de déportés, tu peux te permettre de dire certaines choses. Nous, on nous taxera d’antisémitisme ».
Ainsi, grâce à ces antisionistes, les journalistes voient leurs fins de mois assurées, et les patrons de presse, leur cote d’écoute et leurs revenus publicitaires s’accroître.
Mais si cet État dont ils souhaitent l’éradication n ‘était pas une véritable start-up qui fait l’envie de tous, gageons que ces « self-hating jews » n’auraient pas revendiqué leur identité et ne se seraient pas lancés dans telles attaques contre Israël.
Au lieu de mettre leur art et leur savoir au service d’Israël, ils se focalisent sur les Palestiniens et sur la nécessité de leur rendre justice en leur offrant Israël.
Alors, comment peut-on nous reprocher de les traiter de collabos et de traîtres ?
Dora Marrache de la  rédaction d’ israel-flash
et Chroniqueuse à Radio Shalom Montréal
Nous vous rappelons que vous pouvez signer la pétition pour demander au gouvernement français d’interdire  le Parti pro-iranien, raciste et anti-Juif se dénommant le Parti anti-sioniste ICI

Lire aussi
Daniel Horowitz,
Certains observateurs de la politique israélienne déclarent de bonne foi être antisionistes, tout en se défendant d’être antisémites. À ceux qui leur disent que l’antisionisme n’est qu’un antisémitisme recyclé, ils opposent qu’il est injustifié de taxer ainsi une opinion qui ne fait somme toute que récuser le sionisme en tant que projet politique. Ils estiment donc que l’antisionisme relève de la liberté d’expression.
Je ne suis pas du tout de cet avis.
Tout un chacun peut critiquer ou prendre ses distances avec Israël, mais il faut se garder de confondre l’antisionisme avec le droit de s’opposer à la politique israélienne.
Il s’agit de mesurer le poids des mots. Exprimer son opposition à Israël en se disant antisioniste est une dérive sémantique qui a de graves implications, parce que l’antisionisme est une transgression morale au même titre que l’antisémitisme, et devrait être proscrite.
Être antisioniste, c’est désavouer le sionisme en tant que mouvement de libération nationale, remarquable entreprise humaine qui a débouché sur un État moderne dans une région qui n’avait pas été souveraine depuis des siècles et n’avait jamais connu de démocratie.
Être antisioniste c’est contribuer à la délégitimation d’Israël et contester le droit du peuple juif à disposer de lui-même. C’est nier les implications d’une impressionnante série de dispositions juridiques relevant Droit International telles que la Déclaration Balfour, la Conférence de San Remo, la Commission Peel, la Résolution 181 et 242 de l’ONU, qui toutes ont concouru à ce que la Communauté Internationale reconnaisse de manière irrévocable le droit au peuple juif de vivre en Israël en paix dans des frontières sûres et reconnues.
Être antisioniste ce n’est donc pas critiquer tel ou tel aspect de la politique israélienne, mais dénier à Israël le droit d’exister. C’est également s’associer à la dictature islamiste iranienne et à ses filiales terroristes installées aux frontières d’Israël, qui appellent sans ambiguïté à la destruction de ce qu’ils appellent l’Entité Sioniste.
La proclamation de l’Indépendance d’Israël en 1948 constitue l’aboutissement de la longue marche du peuple juif pour recouvrer son indépendance en tant que nation, mouvement dont les acteurs ont à chacune des étapes scrupuleusement veillé à s’assurer de la légitimité de leur démarche.
Les 400.000 juifs qui s’apprêtaient à créer l’État d’Israël avant même la Deuxième Guerre Mondiale étaient munis de passeports de Palestine frappés du sceau de la Couronne Britannique, tout comme les Arabes. Les juifs qui n’étaient pas nés en Palestine y étaient venus avec des visas d’immigration en bonne et due forme, là aussi comme de nombreux Arabes venus de pays limitrophes attirés par une prospérité relative.
Aux antisionistes qui estiment que l’Angleterre en tant que puissance coloniale avait disposé d’une terre qui n’était pas la sienne en permettant aux juifs de s’y établir, il faut suggérer de s’en prendre aux Anglais, et pas aux juifs. Ceux-ci n’ont fait que proclamer un État Juif parfaitement légitime sur un sol qui leur appartenait.
L’antisionisme est un déguisement cousu de fil blanc.

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