dimanche 6 mai 2012

HAIM. Par Somelier Richard



HAIM.


Haim s’était forgé une idée lorsque arrivera l’âge de se marier. A 30 ans. 
Il se disait dans sa tête qu’il aura un garçon lorsqu’il épousera sa dulcinée. 
Son père en avait eu quatre donc, il n’échappera pas à cela, cela tient de famille et à la nature. 
Pourquoi D ieu le priverai d’un fils… ? 


Il sera de son coté. Un garçon, un mâle dans une famille juive c’est transmettre le nom de son père, de ses aïeux pour l’éternité et ainsi la communauté le reconnaitra comme étant le papa d’un, deux ou trois garçons. 


Des filles ce n’était pas très bien vu en ce temps lointain et aucun papa ne supporterait l’idée d’être traité de ‘…EB EL TEFLET…MESKINE…’ Le père des filles le pauvre… !’


Haim se mari donc à cet âge buttoir. 


Trois mois plus tard, sa femme tombe enceinte et neuf mois tard, à sa grande surprise, son épouse met au monde une fille. Une petite fille fragile qui sera plus tard amoindrit d’esprit. Elle sera pour eux plus tard, la prunelle de leurs yeux à mesure qu’elle grandit. Le couple sera à la hauteur pour élever cette fille qui s’avérera avec les années passants, être d’une grande gentillesse, aimante et aimée par son entourage. Douce, bien élevée et polie, elle sera très bien intégrée parmi ses futures sœurs.


Haim prend cette naissance comme un bien et non pas comme une tare. Il ne s’en plaindra jamais. 


Trois ans plus tard, Haim obsédé toujours par le garçon, renouvellera sa demande auprès du ventre de sa femme. Là il est sur d’avoir un garçon et déjà il se projette dans la fête et les fêtes qui suivront suite à la naissance de ce futur bébé encore dans le virtuel.


Il pense déjà au prénom qu’il lui donnera, ce sera celui de son papa décédé deux ans plus tôt. Le prénom archaïque qui était à la mode dans les années 20. Il l’appellera si D ieu veut Khamouch, Camus en français. Pas comme les noms à consonance américaine ou française tels que BRYAN -HECTOR, MELODIE GJIJLE, NATHALIE BAHLE etc… en second prénom, comme si ces prénoms portaient une tare surtout en public car appelait sa fille devant tout le monde dans un café français par GJIJLE OU BAHLE cela fait mauvais effet. Un effet catalogueur de la Hara l’ancien ghetto juif de Tunis. Quel horreur. Et puis la jeune fille grandissante aura du mal à supporter se prénom devant ses petites amies de l’école française. Imaginez la maitresse appeler ‘…GHEZIZLA…AU TABLEAU… !’ Et la maitresse d’ajouter ‘…C’est bien comme cela que ca se prononce… ?’ Grave la honte.


Pour la seconde fois, sa femme lui offrira une fille qu’il appellera DOROTHE avec un petit prénom par derrière pour ne pas oublier le prénom de la belle mère, Houita. Donc ce ne sera pas Khamouch. 


Il est déçu et reporte cela sur sa femme qui ne sait pas donner un garçon. 
Il se dit encore ce n’est pas si grave que cela après tout D ieu sait ce qu’il fait. Il recommencera encore parce que Haim tient absolument à ce garçon. 
L’ainée trouvera en sa jeune sœur, une confidente. Elle prend conscience que sa grande sœur ne lui ressemble pas et pour bien marquer son amour pour elle, la seconde lui sera d’un grand apport en tous points de vue. 
Elle comprendra plus tard que cette dernière aura besoin d’aide bien, l’écart entre les deux n’étant pas très important


Dorothée sera à ses petits soins.


Trois ans plus tard, rebelote, Haim se retient pour ne pas s’évanouir à la clinique. On lui apprend avec un grand sourire qu’il est le papa d’une troisième fille. Une très jolie petite fille Eliane, second prénom Esther. 


Donc voilà notre Haim papa de 3 filles. Tnécét. Il n’en fera pas des gorges chaudes car tout ce que D ieu donne est bon à prendre se dit t’il pour apaiser son amertume. 
Le couple porte toute son affection et son amour sur ses trois filles avec une légère préférence pour celle qui n’est pas tout à fait comme les deux dernières. Il remercie qd même le bon d ieu que cela ne fut pas pire. Et qu’à ce stade, le couple prenne conscience que leur ainée vivra donc toute sa vie prés d’eux. Et plus tard, elle sera prise en charge par l’une des sœurs, une fois celles là mariées. Parce que telle était le deal entre les parents et leurs deux filles. Deux filles qui aiment leur sœur au point qu’elles promettent à leur père et mère que jamais Ô grand jamais, elles n’abandonneront leur sœur dans un foyer quelconque. 


A Paris, l’ainée est prise en charge par les services sociaux. Dans des centres spécialisés à mesure qu’elle grandit. On lui apprendra les rudiments de la vie courante afin de la préparer à être autonome et plus tard à gagner sa vie honorablement sous la tutelle de son père. 


Les années passent et la seconde trouve époux. Un gentil garçon. Travailleur et plein d’énergie, farceur et blagueur. Le beau père le prend en grande estime. Le couple aura deux enfants, deux filles. 


Haim est papy. Entre temps, la troisiéme portée sur la chanson, la musique et la danse, bien que comptable avec diplôme, se met à rêver sur sa passion. Elle sera entendue puisqu’elle épouse un jeune metteur en scène, très passionné par son métier. Eliane est servie. Elle aidera son mari dans toutes sortes de chorégraphie. Elle monte sur scène. Elle vit son amour de couple et sa passion.
Un an plus tard, elle met au monde un garçon. Le couple lui donnera comme prénom VICTOR HAIM. Haim est aux anges, son petit fils porte son prénom mais pas son nom.


Une petite fille LEA verra le jour. HELIANE SARAH du prénom de la belle mère, soit l’épouse de Haim. 
La belle mère est aux anges. 


Le jeune VICTOR approche de ses trois ans et comme le veut la tradition chez les juifs, son papa décide de lui offrir la coupe de cheveux. A trois ans pile poils. 
Le papy se propose de prendre tous les frais dus à cette coupe de cheveux. C’est ce qu’il fera et même qu’il avait déjà fait pour sa brith mila.


Arrive le jour de la coupe des cheveux du petit. L’ambiance bat son plein, tous les amis et proches sont invités à se restaurer dans un grand restaurant donnant sur un parc. Arrive le moment de la coupe. Le rabbin est prêt. Le petit est monté sur une table avec youyous et chants juifs, et l soudain, tout s’arrête.


Le temps s’arrête parce que le gendre, le papa du petit se saisit du micro et annonce qu’il a qq chose à dire. Il tient dans sa main un couffin. Haim et sa femme sont debout faisant face au gendre. Il s’adresse à son beau père…’ Haim, j’ai une surprise pour toi…. !’ Haim légèrement gêné se rapproche de son gendre. Ce dernier sort de son couffin un cadre. Haim légèrement pris dans les vaps à cause de la boukha se saisit du cadre..


Ses yeux s’embrouillent, il peine à lire et demande à sa femme sa paire de lunettes. 
Enfin il arrive à déchiffrer qq chose. Il lit ceci ‘….VICTOR HAIME BEN CHIMON.. ! Sur le coup il ne comprend pas très bien mais son gendre vient à son secours… ‘..HAIM à partir de ce jour, notre nom de famille sera…’…BEN CHIMON… ! Au lieu et place de mon véritable nom… !’ 


Haim se sent prit de vertige. Il transpire et il ne sait que dire. Son gendre vient de lui donner une descendance. 


HAIM pleure. Il est ému. Il peine à respirer, son cœur bat la chamade, sa femme à ses cotés le retient pour qu’il ne sombre pas. 


Depuis HAIM a encore un autre petit fils GABRIEL DEIDOU BEN CHIMON.
Haim en reconnaissance de tout cela a décidé pour l’avenir, si D ieu lui prête vie, que toutes les fêtes de ses petits enfants BEN CHIMON et même ceux qui ne portent pas son nom, seront prises en charge par lui. Lui qui fièrement a des petits fils et une petite fille portant son nom. 


Cette histoire n’est pas une pure imagination, Elle est authentique.
Je sais de quoi je parle. 


Quant à l’ainée celle qui devait vivre auprès d’eux, elle s’est mariée avec qq’un de bien. Il y a qqs années. Le couple travaille dans un CAT et vit dans un appartement à Paris.

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