samedi 5 mai 2012

Des intellectuels et des artistes à la rescousse de Sarkozy...


Jean d'Ormesson, Charles Aznavour, Gérard Depardieu... Plus d'une vingtaine de personnalités appellent dans une tribune à voter pour le président sortant.

Le Point.fr publie la tribune intitulée "Le moment de vérité" signée par plus d'une vingtaine de personnalités du monde de la culture qui appellent à voter pour Nicolas Sarkozy dimanche au second tour de l'élection présidentielle.

"La honte de la Ve République" : c'est ainsi que l'hebdomadaire Marianne n'hésite pas à qualifier Nicolas Sarkozy, tandis qu'il y a quelques jours L'Humanité comparait ce dernier au maréchal Pétain.

Depuis plusieurs mois, de tels procédés sont monnaie courante. Au point de faire système et de devenir le discours officiel de ceux qui, dès qu'il s'agit de Nicolas Sarkozy, ne reculent devant aucune outrance.

Avec de tels propos, on sort de l'affrontement démocratique pour désigner à la vindicte non plus un adversaire politique à défaire, mais un ennemi - à abattre. Chose peu banale, il se trouve que cet ennemi n'est autre que le président de la République. 

L'homme qu'une majorité de Français a élu il y a cinq ans pour conduire les destinées du pays. L'homme qui a été choisi par nos compatriotes comme l'un des deux protagonistes du second tour de l'élection présidentielle dimanche prochain.

On ne saurait chercher d'excuse à un tel déni de démocratie. Même le comportement parfois impétueux de Nicolas Sarkozy ne peut servir de circonstance atténuante.

Au contraire, pour notre part, nous voyons dans ce qui insupporte une certaine classe médiatique la principale raison de défendre l'actuel président de la République. La volonté de diviser qu'on lui prête est en réalité commandée par le refus d'un immobilisme dont la France, dans les circonstances actuelles, ne se remettrait pas. 

Sa façon de bousculer les habitudes est dictée par l'urgence même de la situation que le pays doit affronter. Et quant à son inculture prétendue, elle dissimule une grande curiosité pour tout ce qui a trait à la création et au patrimoine. 

Surtout, elle ne l'a pas empêché, au beau milieu d'une crise budgétaire sans équivalent depuis les années 30, d'être le seul dirigeant occidental à accroître de plus d'un cinquième les moyens du ministère de la Culture.

La France a besoin de rassemblement et non de division. Elle est en demande de justice. Qui pourrait dire le contraire ? Mais si l'on veut le rassemblement, si l'on veut la justice, il faut commencer par dire la vérité. La vérité sur l'état de nos comptes publics. 

La vérité sur l'immigration. La vérité sur la situation du monde et l'avenir de l'Europe. La vérité sur la nécessaire poursuite des réformes, si nous voulons sauver l'essentiel de ce qui nous fonde comme nation.

Cette vérité, aujourd'hui, dérange : c'est la cause profonde de l'anti-sarkozysme. Mais cette vérité est aussi incontournable : c'est la raison pour laquelle nous appelons dimanche prochain à voter Nicolas Sarkozy.


Éliette ABÉCASSIS, romancière

Antoine ARJAKOVSKI, historien

Charles AZNAVOUR, auteur-compositeur-interprète

David BELUGOU, décorateur de théâtre

Gérard DEPARDIEU, acteur

Dominique FARRUGIA, producteur et réalisateur

Bernard FIXOT, éditeur

Stéphane FREISS, comédien et réalisateur

Valérie-Anne GISCARD D'ESTAING, éditeur

Anne GOSCINNY, écrivain et éditrice

Thomas LANGMANN, producteur

Claude LELOUCH, réalisateur

Emmanuel LE ROY LADURIE, historien, membre de l'Institut

Michel MAFFESOLI, sociologue

Marie-José NAT, actrice

Jean d'ORMESSON, écrivain, membre de l'académie française

Jean-Robert PITTE, membre de l'Institut

Serge REZVANI, peintre, auteur-compositeur

Jean-Paul SCARPITTA, metteur en scène

Jean-Luc SEIGLE, romancier

Emmanuelle SEIGNER, actrice

Malika SOREL, essayiste

Denis TILLINAC, écrivain

Alain TERZIAN, producteur 

Nadine TRINTIGNANT, écrivain et réalisatrice



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